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Paris 2024 : une ouverture républicaine

La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, qui s'est déroulée sous les yeux du Monde le 26 juillet, a été décevante de par les thèmes abordés. Il fallait s'y attendre : le choix des mascottes en forme de bonnets phrygiens donnait le ton. Le riche passé de la France a été totalement éludé pour mettre à l'honneur la république et les valeurs actuellement promues par celle-ci. Les pays invités dont la moralité est une valeur primordiale ont eu de quoi être choqués. La France a montré toute l'étendue de sa décadence morale. Paris est la ville de l'amour, oui, mais quel amour : un sujet fait la promotion du trouple, c'est-à-dire le ménage à trois !

Pourtant l'idée de départ était plutôt bonne : une cérémonie sur la Seine et dans la ville de Paris. On a l'habitude de cérémonies d'ouverture se déroulant dans un stade, mais la France a montré son originalité. Mais la nouveauté du concept a été gâchée par des choix douteux.

Pendant l'accueil des délégations des différents pays, le spectacle consistait en des tableaux illustrant chacun une valeur. Pour illustrer le mot "liberté", on nous a proposé la Révolution française, alors qu'elle a abouti à un régime qui a privé de liberté les Français et en a massacré un grand nombre. D'ailleurs, c'est cette partie sanglante de notre histoire qui a été montrée avec la plus grande brutalité : des aristocrates guillotinés tenant dans leurs mains leur tête coupée ; le tableau se terminant par du sang qui gicle de la Conciergerie. Quel spectacle pour les têtes couronnées présentes à cette cérémonie ! Cette période honteuse de notre histoire a été exhibée avec fierté.

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Le spectacle de la sanglante Révolution française pour illustrer la liberté !

Il n'a été fait allusion à aucun des rois qui ont fait la grandeur de la France, on a préféré montrer la république dans tout ce qu'elle a de détestable. Aucun pays organisateur n'a jamais fait preuve d'un tel mauvais goût ; j'espère que l'exemple français ne sera pas suivi.

Pour finir sur une note positive, notons que les organisateurs, amoureux de la république laïque, ont laissé passer une chanson d'Edith Piaf, l'Hymne à l'amour, interprétée par Céline Dion, dont la dernière phrase fait référence à Dieu : "Dieu réunit ceux qui s'aiment".

J.S., 27/07/2024

La Démocratie en danger ?

Le résultat des élections européennes et la dissolution de l'Assemblée Nationale affolent les politiciens de tous bords. Il faut organiser en toute hâte des élections législatives et les campagnes électorales qui doivent convaincre les Français de voter pour les "bons" candidats. En dehors de l'"extrême droite", tous prétendent que la démocratie est en danger. Est-ce la vérité ou simplement une manœuvre politicienne ?

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Le Palais-Bourbon, siège de l'Assemblée Nationale

La démocratie a ses limites

Toutes les formation politiques de notre république sont d'accord : il faut sauvegarder la démocratie. La démocratie est une valeur essentielle de la république française. Chacun a la liberté d'exprimer ses opinions et de voter pour la formation politique qui correspond le plus à son point de vue. Dans une démocratie représentative (ce n'est pas la vraie démocratie mais celle qui existe dans la plupart des pays), tous les courants de pensée devraient être représentés. C'est là que l'on peut constater que la démocratie a ses limites. On le voit actuellement, à l'occasion de la préparation des prochaines élections législatives : il est une formation politique qui dérange les autres, le Rassemblement National. Ce parti a droit a un traitement particulier. On organise des manifestations contre lui, on organise des campagnes ciblées pour lutter contre lui. Je pense notamment aux footballeurs qui, alors qu'un grand nombre de Français vont regarder les matches de la Coupe d'Europe de Football, se permettent d'appeler à voter contre le Rassemblement National. Cette campagne électorale commence en effet comme un appel à voter CONTRE un parti au lieu de voter POUR un projet. Toutes ces personnes se présentent comme des démocrates. On constate bien que la liberté d'expression a ses limites et que la démocratie aussi. C'est comme si la démocratie était réservée à ceux qui correspondent à un certain standard. Visiblement, le RN dérange, il n'a pas été homologué par l'intelligentsia républicaine.

Faut-il avoir peur de la démocratie ?

On prête en effet au Rassemblement National des intentions anti-démocratiques. Ce soupçon est-il fondé ? J'en doute. Mais admettons qu'un parti anti-démocratique se présente à une élection. La démocratie peut-elle se mettre elle-même en danger en appelant au pouvoir une formation susceptible de l'anéantir ? La réponse est : oui. Hitler, Mussolini et bien d'autres dictateurs à travers le monde ont été élus démocratiquement. La démocratie comporte un défaut de fabrication qui peut conduire à tout moment à son implosion.

Comment garantir la démocratie ?

Ce vice caché de la démocratie fait que ce système ne peut pas se protéger lui-même d'un risque de dérive dictatoriale. Ceci est vrai aussi bien dans une république que dans une monarchie constitutionnelle. Même si cela peut sembler paradoxal, seule la monarchie absolue peut garantir la pérennité de la démocratie. Il est vrai que, dans ce cas, ce n'est plus une démocratie pure mais une monarchie fonctionnant avec une part de démocratie. D'ailleurs, la vraie démocratie est une utopie, nos démocraties actuelles étant en fait des mélanges de démocratie et d'oligarchie. Il ne faut pas confondre monarchie absolue et régime totalitaire. Dans une monarchie absolue, le souverain a besoin de connaître l'avis de son peuple, qu'il peut recueillir par voie de référendum. Il peut aussi déléguer son pouvoir à des assemblées démocratiquement élues, si possible les plus représentatives de la diversité des opinions de la population. A tout moment, le souverain peut intervenir pour empêcher l'émergence d'une dictature ; dans une monarchie constitutionnelle, le souverain n'a pas cette possibilité.

Dans ce tumulte pré-électoral, il est difficile de savoir ce qu'il convient de voter. Pour un royaliste, le choix est encore plus complexe car toutes les formations politiques en lice se réclament de la république, le R.N. aussi. Il ne m'appartient pas de vous conseiller de voter pour tel ou tel parti, ni même de vous abstenir. On peut trouver localement des candidats plus proches de nos idées, même s'ils ont pris une étiquette d'un parti républicain. C'est à vous de voir... Désolé de ne pas vous aider plus que cela !

J.S., 23/06/2024

COMMUNIQUÉ

Demain La Monarchie ne soutient pas le Rassemblement National ni aucun autre parti se revendiquant républicain. Néanmoins, nous apportons notre soutien aux personnes proches de nos idées, quelle que soit l'étiquette choisie.

Catholiques et Musulmans : même combat contre la république !

Décadence étatique

Les musulmans, tout comme les catholiques, constatent et déplorent la décadence de notre société. Est-ce la faute de la république ? Les royaumes européens connaissent le même type de décadence. Seulement, ces états n'ont de monarchie que le nom : leurs souverains ne peuvent plus donner leur avis sur les questions politiques. Ces royaumes sont, d'après moi, des crypto-républiques.

Les peuples ont besoin d'un guide. On peut penser aux dictateurs qui prenaient le titre de guide (le Führer dans l'Allemagne nazie, le Duce dans l'Italie fasciste, le Caudillo dans l'Espagne franquiste, le Conducător en Roumanie, le Guide de la révolution en Iran,...), mais ces guides, on le sait, n'œuvraient pas pour le bien des populations. S'ils pensaient le faire au début, les régimes qu'ils mettaient en place ont tous dérivé vers l'autoritarisme, voire le fanatisme. Au contraire, les rois sont généralement de vrais pères pour leurs sujets : ils n'ont pas d'autre intérêt que le bien-être des peuples sur lesquels ils règnent. S'ils ne dérivent pas comme le font les dictateurs, c'est que les rois, traditionnellement, reconnaissent la transcendance divine. Ils savent qu'ils tiennent leur pouvoir de Dieu et reconnaissent que les lois de Dieu sont supérieures à toutes les autres lois. De ce point de vue, les rois chrétiens et les rois musulmans se rejoignent.

La république sans Dieu

La transcendance divine, c'est bien ce qui manque à nos républiques. Certes, dans les républiques islamiques, les dirigeants croient conduire leur peuple conformément aux préceptes du Coran, mais, hélas, ils n'ont pas compris le message divin. En France, nous sommes dans la situation inverse : la république ne fait pas référence à Dieu, contrairement à d'autres, comme les Etats-Unis.

La république française est complètement déconnectée de Dieu. Elle n'a pas le souci de légiférer en accord avec le Décalogue ou les enseignements de Notre Seigneur Jésus-Christ. Elle ne connaît pas de garde-fous autres que les lois que les républicains ont eux-même fabriquées. La loi supérieure aux autres lois de la république est la Constitution. Or, cette constitution n'est pas immuable et peut être modifiée à volonté. On l'a vu récemment avec l'inscription du droit à l'avortement dans cette loi suprême qu'est la constitution.

Laïcité

Depuis le début de la république (1792), la religion est la cible des républicains qui voient en elle une menace à leur pouvoir. Bien sûr, de nos jours, la république reconnaît à ses citoyens le droit de professer une religion, mais dans le cadre de la laïcité. Or, le but secret de cette laïcité est de se substituer aux religions. Celles-ci, privées de leur substance, ne seront plus une menace pour la république. Deux religions sont principalement visées : le Catholicisme et l'Islam. Le Catholicisme était la religion de la France monarchique et l'Islam est la religion montante en France. Les deux ont en commun de réprouver certaines orientations de la république, notamment sur tout ce qui touche à la famille.

Pourquoi la république s'attaque-t-elle à la famille ?

Les hommes et les femmes sont, dès leur enfance, construits par leur famille. C'est la famille qui inculque à ses enfants les règles qui vont conduire leur vie. C'est ce qu'on appelle l'éducation. C'est insupportable pour la république. Marianne, sous les traits d'une femme gracieuse, exige de formater elle-même les petits Français. Elle ne s'en cache pas : le ministère de l'Instruction publique n'est-il pas devenu le ministère de l'Education nationale ? La république veut éduquer à la place des familles. Tout est bon pour tenter de détruire la famille. Le mariage, autrefois prérogative religieuse, est devenu une institution républicaine : le mariage civil est un prérequis obligatoire, en France, si l'on souhaite se marier religieusement. Le mariage républicain a désormais pris un autre visage : il ne se limite plus à l'union d'un homme et d'une femme, mais à l'union de deux personnes, quel que soit leur sexe. Probablement que cette limitation à deux personnes tombera et qu'on pourra se marier à trois, quatre, etc... La dénaturation du mariage ne suffit pas à détruire les familles. La notion d'identité de genre a fait son apparition, semant le doute dans les esprits de nos jeunes : le genre qui leur a été attribué par la nature leur convient-il ? Sinon, ils peuvent opter pour un changement de genre ! Un garçon doit-il être obligatoirement amoureux d'une fille ? Non, bien sûr, ils peuvent choisir l'amour au sein du même sexe. La sexualité a-t-elle pour but de faire des enfants ? Non, le plus important, c'est de se procurer du plaisir ! Et si une fille tombe enceinte, pas de problème : l'avortement est une soluition facile ! Tout ceci est enseigné dans les écoles, collèges et lycées. Grâce à l'école, la république confisque aux parents l'éducation de leurs enfants.

La république, un régime de mort ?

La république s'attaque aux familles pour mieux contrôler les citoyens. Oh, mais tout ce qu'elle fait est pour leur bien ! La république a aboli la peine de mort : il est inhumain de donner la mort à un assassin. Est-ce par souci de pardonner ? La république professerait-elle des valeurs chrétiennes ? Non, bien sûr que non ! Elle a institué, avec le droit illimité à l'avortement, le massacre des innocents. Maintenant, elle se prépare à autoriser l'euthanasie, qui ne serait qu'une aide à mourir pour les personnes qui le demandent. Oui mais, comme pour l'avortement, l'euthanasie risque de voir son champ d'application élargi au point qu'il sera possible d'euthanasier des personnes qui ne l'ont pas demandé. La république protège les criminels et assassine des innocents. N'est-ce pas encore une preuve de l'inversion des valeurs qui sévit en France ?

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Faut-il combattre la république ou s'en accommoder tant bien que mal ?

Avec l'avortement et l'euthanasie, tout sera en place pour limiter l'accroissement de la population au moyen du meurtre légal. A moins que ces lois n'aboutissent à l'eugénisme, cette doctrine qui vise à améliorer la race, comme ce que prônaient les nazis. Autorisons les manipulations génétiques et le masque tombera définitivement : les hommes se sont détournés de Dieu pour mieux le remplacer. N'est-ce pas le projet de Satan ? Comment pouvons-nous accepter ce régime satanique ?

Oui, il faut combattre la république, et dans ce combat, les Musulmans ne sont pas les ennemis des Chrétiens mais leurs alliés.

 

Pour le bien de la France, Chrétiens et Musulmans doivent s'unir contre la république et pour le Roi.

J.S., 14/04/2024

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Ils l'ont fait : avorter est devenu un droit fondamental !

Comme je l'évoquais dans un précédent article (Avortement : l'infanticide qui devient un droit fondamental), certains avaient demandé à ce que le droit à l'avortement soit inscrit dans la constitution. Quelle idée !

Eh bien nos députés puis nos sénateurs ont approuvé le projet. Réunis en congrès au château de Versailles, les parlementaires ont voté le 4 mars 2024 pour (780 voix sur 925) la révision constitutionnelle qui inclut le droit à l'avortement dans la constitution de 1958, le corps de lois le plus élevé de la cinquième république. Voici le libellé de l'ajout : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse."

Assassiner son enfant à naître est donc devenu un droit fondamental. Si tous les hommes (et les femmes) naissent libres et égaux, les enfants à naître, eux, n'ont aucun droit.

Une telle révision constitutionnelle aurait pu être soumise à référendum, mais le gouvernement n'a pas voulu prendre de risque et a préféré soumettre la modification constitutionnelle au parlement réuni en congrès, comme l'autorise l'article 89 de la constitution :

"Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les conditions de délai fixées au troisième alinéa de l'article 42 et voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum. Toutefois, le projet de révision n'est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision n'est approuvé que s'il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés."

Encore une fois, on n'a pas demandé aux Français leur avis...

L'avortement était déjà légalisé, depuis 1974. Alors pourquoi vouloir l'intégrer à la constitution ? Les défenseurs de ce droit pensent que c'est le moyen le plus sûr de ne plus pouvoir revenir sur cette loi. En fait, quand les Français auront ouvert les yeux et leur intelligence, ils pourront demander à abroger cette loi : il suffira de modifier une nouvelle fois la constitution de 1958 ou, mieux, d'abolir la république qui, décidément, nous écœure de plus en plus !

J.S., 05/03/2024

Les Phryges, des mascottes de mauvais goût pour les J.O.

En 2024, la France accueille les jeux olympiques d'été pour la première fois depuis 1924. C'est bien sûr un grand événement sportif. Les yeux du monde entier vont être rivés sur notre pays, sur les épreuves qui vont s'y dérouler, sur la façon dont aura été organisée cette manifestation, et sur … nos mascottes olympique et paralympique, les « Phryges ». Depuis 1968, les mascottes sont des personnages imaginés pour nous accompagner tout au long des jeux. Elles représentent souvent des animaux, mais pas toujours. Certaines sont belles, mignonnes, d'autres sont laides. Souvent, elles symbolisent le pays qui accueille les jeux olympiques. Par exemple, Vinicius, la mascotte des J.O. de Rio (2016) était un mélange de plusieurs animaux brésiliens. Sam, la mascotte des J.O. de Los Angeles était un aigle américain. Bing Dwen Dwen, la mascotte des J.O. d'hiver de Pékin (2022) était un joli petit panda. Pour les J.O. de Moscou (1980), c'est un illustrateur de livres pour enfants qui a créé la mascotte Misha, un ourson vraiment mignon.

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Misha, J.O. de Moscou - 1980

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Sam, J.O. de Los Angeles - 1984

Vinicius, J.O. de Rio - 2016

Bing Dwen Dwen, J.O. de Pékin - 2022

Pour les J.O. De 2024, les organisateurs n'ont rien trouvé de mieux que des bonnets phrygiens ! Ils sont supposés être représentatifs de la France, mais ils symbolisent plutôt la république et la révolution. Le comité d'organisation les décrit ainsi : « Paris 2024 vous présente les Phryges ! Ces petits bonnets phrygiens sont les mascottes de Paris 2024. Découvrez l’histoire de cette tribu de personnages rouges et hauts en couleur issus du célèbre bonnet phrygien, symbole de liberté. Les Phryges se tiennent aux côtés des Français dans tous les grands moments de l’Histoire ; elles y ont participé et aujourd’hui elles sont convaincues que le sport peut tout changer.  Avec les Phryges, faisons la révolution par le Sport ! » (Paris 2024 - Les Mascottes)

Les Phryges, J.O. de Paris - 2024

Ainsi, c'est la révolution qui a été choisie pour caractériser la France ; pas un petit animal mignon, mais un symbole de la Révolution de 1789, période de désordre et de massacres. Quelle vitrine pour la France ! En choisissant une mascotte illustrant la révolution et la république, nos responsables ont oublié (à moins que ce soit volontaire) que, parmi les nations présentes aux jeux olympiques et paralympiques, on compte un certain nombre de monarchies... Non seulement ces mascottes ne font pas l'unanimité (d'un point de vue esthétique et d'un point de vue politique), mais elles sont de nature à mettre mal à l'aise nos invités. Par ailleurs, choisir un symbole révolutionnaire n'est pas dans l'esprit des Jeux olympiques : qui dit révolution, dit violence et guerre (la France révolutionnaire puis l'Empire, a mis l'Europe à feu et à sang) alors que cet événement sportif mondial veut véhiculer un message de paix !

Nos politiciens n'ont que le mot de « république » à la bouche, qu'ils utilisent de préférence à « France ». Maintenant, on veut nous faire avaler la république pendant des jeux sportifs internationaux. Quand les Français auront une indigestion, ils vomiront la république et appelleront de leurs vœux la royauté !

J.S., le 1er janvier 2024

Joyeux Noël !

Noël est une fête qui rappelle, non seulement que le Christ est venu il y a plus de deux mille ans, mais qu'Il vient encore aujourd'hui et qu'Il viendra demain pour nous sauver de nos péchés. Pour cette raison, Noël est un jour de réjouissance. Mais pendant que nous festoyons dans notre société consumériste, le monde est déchiré par les guerres, les famines et les exactions.

Cette année, une image m'a particulièrement touché : c'est cette crèche grandeur nature qui a été installée à Bethléem. Cette ville qui a vu la naissance de notre Sauveur a décidé de représenter la Nativité dans un décor de gravats et de barbelés, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Rappelons que Bethléem se trouve en Cisjordanie, où les Palestiniens subissent les expropriations de la part des juifs israéliens. Cette image d'un enfant Jésus qui naît dans un environnement de guerre m'a profondément ému et illustre la nécessité de la venue de Notre Seigneur en nos cœurs et dans notre monde.

Prions le Seigneur pour que la paix puisse revenir dans cette région et dans le reste du monde !

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J. S.

25 décembre 2023

Vous avez aimé le couronnement de Charles III ...

Nous en avons l'habitude : les grands événements de la cour d'Angleterre (mariages, funérailles,...) provoquent un engouement mondial, y compris dans les pays républicains tels que la France. Cette fois, c'est un couronnement, une cérémonie qu'on ne voit souvent qu'une fois dans sa vie et qu'il ne fallait donc pas rater ! Pourquoi un tel intérêt ? C'est sans doute le mélange des traditions que le Royaume-Uni a su maintenir, avec le faste, les attitudes dignes et une famille royale mondialement connue. Pourtant cet événement ne concerne directement que le Royaume-Uni et les quatorze autres monarchies dont Chales III est le roi.

... alors pourquoi ne pas souhaiter le même événement pour la France ?

Au lieu de se passionner pour une famille royale étrangère, nous pourrions connaître le même type de solennité en France. Nous avons déjà une famille royale (plus ancienne que celle d'outre-Manche) : le couronnement du roi ne se déroulerait pas à l'abbaye de Westminster mais à la cathédrale de Reims ; la cérémonie serait différente, car le cérémonial du sacre des rois de France, qui est bien rodé, ne repose pas sur les mêmes traditions. Mais le faste et la solennité d'un tel événement n'aurait rien à envier au couronnement d'un roi étranger.

Alors, Françaises et Français, souvenez-vous de votre tradition royale et rappelez sur le trône l'héritier des rois des lys !

J.S., le 6 mai 2023

De la tolérance à l'outrance

Dans un article de 2021 intitulé "Il faut dépoussiérer le royalisme", j'évoquais la nécessité d'être tolérant et compréhensif vis à vis, notamment, des personnes homosexuelles. Leur situation n'est pas enviable quand se pose le dilemme : faut-il assumer son homosexualité ou au contraire la rejeter pour tenter de mener une vie d'hétérosexuel ? La deuxième option peut rendre malheureux mais la première peut, d'une part, entraîner un rejet de son entourage, surtout de la famille, et, d'autre part, conduire à entrer en contradiction avec ses propres convictions religieuses. C'est pourquoi je ne jette pas la pierre à ces personnes, quel que soit le choix qu'elles font. Le regard que l'on porte sur les homosexuels a beaucoup changé et la tolérance s'est installée dans notre société.

 

Pourtant, ces dernières années, on constate une résurgence de l'homophobie. Comment l'expliquer ? A mon avis, on est allé trop loin dans l'acceptation de l'homosexualité : les goûts sexuels des uns et des autres devraient rester du domaine de l'intimité et ne pas s'étaler sur la place publique. Je pense notamment à la gay pride : la fierté d'être homosexuel, qui s'exprime aussi par la création d'un drapeau propre à cette communauté. Puis il y eut la loi sur le "mariage pour tous", qui a nécessité de modifier la définition du mot mariage. 

 

Il n'y a pas que l'homosexualité : certaines personnes n'aiment pas le sexe que la nature leur a donné. Dieu se serait-il trompé en attribuant les sexes ? Ainsi, on change son apparence jusqu'à sembler devenir une autre personne. Certains (les transsexuels) vont jusqu'au traitement hormonal ou à la chirurgie pour changer de sexe.

Au lieu de se contenter d'accepter les homosexuels comme étant différents de la norme, on enseigne à nos enfants qu'il n'existe pas qu'une orientation sexuelle mais qu'il en existe d'autres tout à fait valables : on peut être hétérosexuel, mais on peut tout aussi bien être gay, lesbienne, bisexuel, transsexuel, etc... (d'autres nuances qui m'échappent). Une telle dérive me fait peur. Vous avez sans doute remarqué que dans les films et les séries, les personnages homosexuels (parfois les personnages principaux) sont de plus en plus nombreux, voire incontournables. Et que dire de cette émission télévisée consistant en un concours de drag queens ? Les medias ont désormais entrepris de faire la promotion des personnes transgenres. Même la Caisse d'Allocations Familiales donne des conseils, comme dans son article : Mon enfant est transgenre, comment bien l'accompagner ?

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Le chanteur autrichien Conchita Wurst (Thomas Neuwirth de son vrai nom) a gagné le concours Eurovision de la chanson en 2014. Il ne se définit pas comme transgenre mais comme homosexuel et drag queen.

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symbole des transgenres

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Le drapeau de la communauté LGBT+ est composé du drapeau arc-en-ciel des LGBT, du drapeau des transgenres (bandes blanche, rose, bleu ciel) et du drapeau intersexe (rond violet sur fond jaune d'or). Les bandes marron et noire représentent l'antiracisme.

L'identité de genre devient tellement floue que l'administration renonce de plus en plus à utiliser les termes de monsieur ou madame (le terme mademoiselle a déjà été abandonné car trop sexiste !). Il faudrait maintenant se faire à l'idée qu'on ne peut pas définir une personne comme étant soit un homme, soit une femme : une personne peut aussi être transgenre (personne dont le genre ne correspond pas à celui qui lui a été assigné à la naissance), intersexué (individu dont les caractères sexuels ne correspondent pas aux critères médicaux du sexe masculin ou féminin), agenre (personne sans genre), agenderflux (personne agenre qui a parfois des poussées vers d'autres genres), bigenre (personne qui possède deux identités de genre), trigenre (personne possédant trois identités de genre), queer (personnes dont le genre, la sexualité, le romantisme et l'habillement sortent des normes et le revendiquent), etc... Des scientifiques estiment qu'il n'y a pas que le genre masculin et le genre féminin, mais aussi 46 genres intermédiaires ! Il y a de quoi s'y perdre ! Au nom de la tolérance et de la liberté, il faudrait reconnaître toutes ces nuances de genre et accepter de changer le sexe à l'état-civil : quel casse-tête pour l'administration, notamment en ce qui concerne les personnes qui changent plusieurs fois d'identité de genre ! On voudrait aussi modifier la langue française qui ne connaît que deux genres (masculin et féminin). Déjà le pronom personnel non genré "iel" ("iels"au pluriel) a fait son entrée dans certains dictionnaires.

 

Le modèle traditionnel de la famille composée d'un père et d'une mère est-il en passe de devenir obsolète ? Il existe des couples d'hommes, des couples de femmes, mais pourquoi s'arrêter là ? Un couple, c'est trop réducteur : le prochain modèle sera le ménage à trois ou à plus. Le mariage ne sera plus l'union de deux personnes mais l'union de plusieurs personnes. Cette perspective vous donne la nausée ? A moi aussi. Je suis prêt à accepter la différence, mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin ! Nos enfants ont besoin qu'on leur dise ce qui est normal (tant pis si je passe pour ringard, mais ce qui est normal pour moi est d'être hétérosexuel et cisgenre) et ce qui est hors norme, d'où la nécessité d'une éducation religieuse, la religion restant la gardienne des bons principes. Il faut apprendre la tolérance, mais pas l'outrance. Je comprends les homosexuels et je les aime tant qu'ils ne brandissent pas leur différence comme un drapeau.

J.S.

mis en ligne le 29/04/2023

La faillite de l'Etat français

Je vous recommande la lecture du texte écrit par Monseigneur le Duc d'Anjou, publié dans le Figaro le 21 janvier 2023 et consultable sur le site Vexilla Galliae, dont le titre est "La France doit retrouver son âme" : les vœux de Louis XX pour 2023". Il y est question, entre autres, du piteux état dans lequel se trouve la France actuellement.

La situation économique, sanitaire et humaine de la France est préoccupante, comme le Prince l'analyse :

"En 2022, la France a connu des situations que nous pensions ne plus jamais avoir à vivre, à l’époque contemporaine. Notre pays a été soumis à des pénuries dans des domaines aussi vitaux que certains produits alimentaires ou certains médicaments ; son horizon s’ouvre sur des perspectives de restrictions en matière d’énergie. À ces maux s’ajoutent l’insécurité grandissante et la hausse du coût de la vie. De tels fléaux ne fragilisent pas seulement les familles : ils révèlent la dissolution de notre souveraineté. Cet état de fait découle de décisions prises depuis des décennies, sans considération ni du bien public, ni du réel. Le mirage de la consommation effrénée reposant sur une mondialisation non maîtrisée, ajouté au relativisme et au reniement des valeurs les plus élémentaires, se révèle peu à peu au grand jour, dans sa triste réalité. Malgré les cris d’alarme autant que de détresse que l’autisme politique n’a pas voulu entendre, la situation d’un nombre croissant de nos concitoyens s’est détériorée."

Les réponses gouvernementales aux difficultés liées à l'augmentation du coût de la vie ne sont que des mesurettes (comme le chèque énergie) qui aggravent la dette de la France sans apporter de solutions pérennes. La politique économique et fiscale de notre pays a conduit à abandonner à d'autres pays la production de biens essentiels. L'exemple flagrant est la pénurie de paracétamol et d'amoxicilline due à leur production à l'étranger, surtout en Chine. Notre économie est devenue tellement dépendante du reste du monde que les crises politiques, économiques et sanitaires à l'étranger impactent immédiatement notre situation intérieure.

La société républicaine est devenue matérialiste et sa rupture avec le religieux (sous le nom de "laïcité") n'augure rien de bon. Monseigneur le Duc d'Anjou s'en inquiète :

"La crise s’est étendue et frappe toute la société matériellement et spirituellement. Déjà, nous voyons s’annoncer des lois inhumaines qui mettront en péril l’existence même des plus âgés et des malades. Alimentée par la démagogie ou le souci de plaire à quelques groupes de pression, une telle politique trahit sa mission la plus haute."

S'il n'y a rien rien à attendre de bon de la république, le Prince souligne cependant que les initiatives individuelles sont plus efficaces que les actions de l'état, souvent plus nuisibles qu'utiles, et permettent d'espérer des jours meilleurs :

"Je tiens aussi tout particulièrement à souligner la contribution au bien commun des entreprises locales, qui luttent pour développer, partout en France, l’activité économique et l’emploi. C’est en général par leur souci d’authenticité, leur fidélité aux traditions des provinces où elles sont implantées que se distinguent ces entreprises plaçant l'éthique avant le seul profit financier. On ne saurait trop encourager les entrepreneurs qui acceptent les risques inhérents à une telle aventure. Leur énergie et leur enthousiasme contribuent à faire vivre notre pays. Il n’est pas moins réconfortant d’observer qu’en matière de santé, de nouveaux établissements – tant de soin que de recherche – accomplissent un travail admirable. Là encore, les initiatives personnelles et le dévouement viennent remédier à l’incurie des pouvoirs publics et assurent un service essentiel, y compris dans des zones souvent délaissées par l’État. L’extraordinaire abnégation des soignants, la haute idée qui les guide dans l’accomplissement de leur tâche, contribuent à rendre notre société plus humaine."

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Monseigneur le Duc d'Anjou montre qu'il se soucie de la situation dans notre pays et qu'il sait analyser avec clairvoyance les problèmes liés à notre système politique actuel. Car contrairement aux princes des familles régnantes des "monarchies" constitutionnelles européennes, il peut critiquer la gestion de notre pays et avoir un avis politique. Il est réconfortant aussi de voir que notre Prince ne se contente pas de participer à des célébrations ou à des événements culturels (messes, commémorations diverses, colloques historiques), ou à des mondanités. Il a le sens critique, la lucidité et la foi chrétienne indispensables à un souverain. Il n'y a plus qu'à l'appeler à régner...

J.S.

mis en ligne le 29/01/2023

Le Roi, entre principe et personnalité

"Ma personne n'est rien. Mon principe est tout"

(Manifeste de Salzbourg, 27 octobre 1873)

 

Par cette formule, le Comte de Chambord expliquait pourquoi il ne pouvait accepter les conditions qu'on voulait lui imposer pour pouvoir monter sur le trône. Il préférait renoncer à la Couronne plutôt que de porter atteinte au principe monarchique qu'il incarnait, à la suite d'une longue lignée de rois.

Cela veut dire aussi que la personnalité du roi est moins importante que le fait qu'il est roi. Si on n'aime pas la personnalité du roi, ses goûts personnels, sa façon de parler, etc..., il n'en est pas moins le roi, le père du peuple. Si on n'a pas les mêmes goûts musicaux que son père, on ne l'aime pas moins d'un amour filial extrêmement fort. Le roi est aimé de ses sujets, non pour sa personnalité mais parce qu'il est le roi, simplement.

Quand j'entends que le roi Charles III de Grande-Bretagne est moins aimé que ne l'était sa mère la reine Elisabeth II, je suis choqué. Comment les sujets de Sa Gracieuse Majesté peuvent-ils porter un jugement sur leur roi, fondé sur sa personnalité ? C'est que le principe monarchique britannique ayant été vidé de toute sa substance, la famille royale n'a plus qu'un rôle de représentation et rejoint le "star system" : roi, reine, princes et princesses sont logés à même enseigne que les stars du cinéma, de la télévision ou de la chanson. Mon principe n'est plus rien, ma personne est tout ce qui reste.

On mesure à quel point le Comte de Chambord avait raison il y a 150 ans. S'il avait accepté de devenir un roi amoindri, la royauté française serait aujourd'hui dans le même état que la royauté britannique. Son refus a permis que le principe royal français reste intact, prêt à reprendre sa place si on décide de restaurer la monarchie en France. Car c'est bien un roi puissant qu'il nous faut, pas une star de cinéma. Le roi est un personnage politique et religieux, pas un "people".

J.S.

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Henri V, Comte de Chambord

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Charles III roi de Grande-Bretagne

mis en ligne le 01/01/2023

Avortement : l'infanticide qui devient un droit fondamental

Le droit à l'avortement en France n'a pas toujours été ce qu'il est aujourd'hui. La loi légalisant l'avortement (loi Veil) a été promulguée le 17 janvier 1975, pour une période de 5 ans (la loi du 31 décembre 1979 rendra définitives les dispositions de la loi Veil). L'avortement a été rebaptisé "Interruption Volontaire de Grossesse" (IVG), appellation qui semblait moins agressive. Il ne s'agissait pas de légaliser tous types d'avortements mais seulement ceux qui étaient rendus "nécessaires" : on était autorisé à "interrompre" une grossesse si elle mettait en péril grave la santé de la femme ou si l'enfant à naître risquait de présenter une affection grave et incurable. De plus, il fallait au préalable obtenir l'avis favorable de deux médecins. Pour les mineures, le consentement d'un des parents ou du représentant légal était nécessaire. L'article 1 de la loi du 17 janvier 1975 stipulait, entre autres : "La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu'en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi". On est bien loin de la conception actuelle du droit à l'avortement ; d'ailleurs cet article a été abrogé en 2000.

Si la loi Veil limitait le droit à l'avortement à certaines situations de détresse, les lois qui vont suivre iront toutes dans le sens de banaliser cet acte abominable. Il est ainsi de plus en plus facile d'avorter sans qu'il y ait nécessairement un motif impérieux. L'obligation d'un entretien préalable avec un médecin est supprimée en 2001, ainsi que l'autorisation parentale pour les mineures. La période pendant laquelle l'IVG est autorisée, passe de 10 semaines de grossesse (1975) à 12 semaines en 2001 et 14 semaines en 2022. L'IVG est un acte remboursé par la Sécurité Sociale dès 1982, et devient gratuit en 2013. Tout est mis en œuvre pour qu'en France il soit de plus en plus facile d'avorter. Les chiffres font peur : en moyenne, plus de 21 % des embryons sont avortés. On peut maintenant parler d'avortement "de confort" quand on décide d'avorter pour la simple raison que le bébé arrive au mauvais moment : tant pis, on supprime ce bébé et on en refera un plus tard, à une période plus propice. Comment est-il possible d'être aussi insensible ?

Le 26 novembre 2014, les députés votent une "résolution réaffirmant le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe". On peut y lire : "L'Assemblée nationale (...) 1. Réaffirme l’importance du droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse pour toutes les femmes, en France, en Europe et dans le monde ; 2. Rappelle que le droit universel des femmes à disposer librement de leur corps est une condition indispensable pour la construction de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et d’une société de progrès". Ainsi le droit d'avorter serait un droit des femmes à disposer librement de leur corps. Autrement dit, l'embryon, puis le fœtus, qui se développe dans le corps de la femme ferait partie intégrante de celui-ci. C'est un non-sens scientifique ! L'embryon est issu à la fois d'une cellule de la femme et d'une cellule de l'homme. Dès sa conception (fécondation de l'ovule par le spermatozoïde), l'embryon est un être humain et non un organe ou une tumeur faisant partie du corps de la femme. Quant à la "construction de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes", cela ne veut rien dire. Lors de la décision d'avorter, l'homme n'a aucun mot à dire : si la femme veut avorter, l'homme ne peut pas légalement s'y opposer, alors même que l'embryon est issu de lui à 50%. C'est ça l'égalité ? Enfin, que dire de cette "société de progrès" ? Une société qui tue ses enfants est bien sûr une société décadente.

manif pro avortement.jpg

La décision de la Cour Suprême des Etats-Unis, le 24 juin 2022, d'abroger l'arrêt de 1973 qui garantissait à toutes les femmes le droit d'avorter (renvoyant aux différents états le soin de légiférer sur ce droit) a relancé, en France, la frénésie pro-avortement. De nombreux députés souhaitent que le droit à l'avortement ne soit plus une simple loi mais qu'il soit inscrit dans la Constitution. D'après un sondage IFOP paru le 5 juillet 2022, 81 % des Français seraient favorables à cette mesure. Cette inscription dans la Constitution garantirait qu'aucun gouvernement ne puisse abroger ce droit sans recourir à une réforme constitutionnelle.

une manifestation de fanatiques pro-avortement

Au niveau européen, Emmanuel Macron a demandé que le droit à l'IVG soit inscrit dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne (cette charte a force de loi dans tous les pays de l'UE). Le 7 juillet 2022, le Parlement européen a voté pour (324 voix pour, 155 contre et 38 abstentions) inscrire dans cette charte : "Toute personne a le droit de bénéficier d’un avortement sûr et légal ". Mais cette décision ne peut être prise qu'à l'unanimité des 27 pays membres de l'Union. Or, il n'y a pas encore de consensus sur le sujet : l'avortement est interdit à Malte et il est limité à certains cas en Finlande et surtout en Pologne. C'est pourquoi les eurodéputés pro-avortement demandent au Conseil de l'Europe de revenir sur cette nécessité d'obtenir le consentement unanime des états membres. Affaire à suivre...

Si la république voit dans le droit à l'avortement un droit fondamental, il n'en est pas de même pour l'Eglise catholique qui (Dieu merci !) considère toujours l'avortement comme un meurtre et qui milite pour le droit à la vie. Ainsi, l'encyclique Evangelium vitae, du pape Jean-Paul II (25 mars 1995), condamne les états qui légalisent l'avortement et l'euthanasie. Le 12 décembre 2008, la Congrégation pour la doctrine de la foi publie l'instruction Dignitas personae qui stipule que "la dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle". L'encyclique Laudato si (24 mai 2015) du pape François, qui prône le respect de la nature (sujet très en vogue actuellement), relève une contradiction entre le discours pour l'environnement et le discours pour l'avortement : "Puisque tout est lié, la défense de la nature n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement".

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un fœtus de 14 semaines : bien plus qu'un simple amas de cellules !

Oui, l'avortement est bien un meurtre. La période au cours de laquelle la législation française autorise la femme à avorter est un temps où l'embryon (puis le fœtus) est totalement dépendant de sa mère pour vivre. Celle-ci a-t-elle pour autant droit de vie et de mort sur son enfant ? Apparemment oui, d'après le législateur. L'enfant à naître (car c'est bien d'un enfant dont il s'agit) n'a pas plus de droit qu'un animal qu'on mène à l'abattoir, du moins jusqu'à 14 semaines de grossesse (pour l'instant, car le délai légal pour avorter pourrait s'allonger étant donné que certains pays autorisent cet infanticide jusqu'à 24 semaines de grossesse). Tout ceci est vraiment révoltant, écœurant, et tellement absurde. Notons que ceux qui sont pour l'avortement sont aussi contre la peine de mort. C'est un comble : les meurtriers ont le droit de vivre mais pas les enfants innocents ! Le Malin est à l'œuvre...

J.S.

mis en ligne le 08/07/2022

Il faut dépoussiérer le royalisme !

Ce que j'expose dans ce qui suit ne va pas plaire à tout le monde, j'en ai bien conscience. Pourtant, il faut que ce soit dit : notre idéal ne pourra pas progresser si on ne dépoussière pas un peu les idées portées par les royalistes. Certains concepts doivent être remis au goût du jour, sans pour autant dénaturer ce à quoi nous aspirons.

A titre d'exemple, j'ai visionné un sujet fort intéressant développé par un abbé légitimiste. Je buvais du petit lait en l'écoutant jusqu'à ce dérapage qui m'a choqué : cet éclésiastique s'est mis à utiliser des mots d'un autre temps tels que "sodomites" et "métèques". Ces termes péjoratifs servent à marquer le mépris de cet homme pour les homosexuels et pour les étrangers ou Français d'origine étrangère. On a le droit de ne pas aimer tout le monde, mais dans la bouche d'un prêtre, c'est consternant !

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Moi qui suis assidu à la messe dominicale depuis quelques années, j'ai cru comprendre que le christianisme est une religion de l'Amour : l'amour que Notre Seigneur nous porte, l'amour que nous devons éprouver vis à vis de nos frères. Il m'a bien semblé comprendre aussi que nos frères ne sont pas seulement les personnes qui pensent comme nous et qui nous ressemblent en tout point. Au lieu de rejeter ceux qui ne sont pas comme nous, nous devons nous efforcer de leur tendre la main.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! » Alors les justes lui répondront : « Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? »

Et le Roi leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » (Evangile selon St Matthieu 25, 34-40)

Je ne dis pas qu'il est facile de tendre la main à quelqu'un qui ne pense pas comme nous, qui n'a pas fait les mêmes choix que nous, qui est très différent de nous. Il est plus aisé de mépriser que d'aimer. Mais notre mérite en sera d'autant plus grand si nous nous efforçons de faire un pas vers les autres.

Pourquoi rejeter les homosexuels ? Mon intime conviction est qu'on n'est pas homosexuel par choix mais qu'on découvre un jour qu'on l'est. Le seul choix d'un homosexuel est soit d'opter pour une vie où il assume son orientation sexuelle, soit d'opter pour une vie d'hétérosexuel, en essayant de refouler ses penchants naturels. Il me semble que les deux options sont aussi difficiles l'une que l'autre. Alors, au lieu de les mépriser, nous devrions plutôt essayer de les comprendre et ne pas les juger.

 

Pourquoi rejeter les étrangers ? Ils sont parfois d'une autre couleur de peau, d'une autre religion, ils n'ont pas les mêmes coutumes, ils peuvent parler une autre langue. Pourtant il faut les regarder comme nos frères. Bien sûr, on voit d'un mauvais oeil ces migrants qui viennent chez nous. On se dit qu'ils viennent nous envahir mais leur but est, bien souvent, de fuir une situation intenable dans leur pays. Encore une fois, il faut essayer de les comprendre, leur tendre la main au lieu de les repousser.

Nous, royalistes catholiques (pour la plupart, j'imagine), nous devrions montrer l'exemple et nous comporter en chrétiens au lieu de nous enfermer dans une tour d'ivoire et vivre entre personnes semblables. Accepter les différences entre ses sujets est aussi le défi que doit relever le roi : en effet, il n'est pas question pour lui de n'aimer qu'une partie de son peuple. Nous, qui sommes au service du Roi, nous devons rassembler au lieu d'exclure. Notre rôle n'est pas de combattre les Français mais de lutter contre l'idéologie républicaine. Notre force est que nous ne soutenons pas une idéologie (contrairement aux républicains qui oeuvrent pour une idée abstraite, la République ) mais un homme, le Roi. Notre idéal tient en deux mots : royaume chrétien. C'est-à-dire un roi légitime désigné par les lois fondamentales du royaume, et un corpus de lois qui respectent les lois divines. Ces conditions nécessaires et suffisantes sont celles qu'il nous faut défendre.

 

Alors, chers amis royalistes, j'espère que vous n'aurez pas été rebutés par ces mots qui sonnent comme un sermon, mais que vous serez d'accord avec moi pour faire le ménage dans notre maison et ouvrir les fenêtres car ça commence à sentir le renfermé. 

J.S., 9 novembre 2021

La Restauration à l'école de la république

La Restauration est une période de l'Histoire de France entre 1814 et 1830. Elle tient son nom d'un événement peu connu : la restauration de la royauté après la chute de Napoléon Ier (1814). Il y a même eu une deuxième restauration puisque Napoléon est revenu (les Cents Jours) et a de nouveau été vaincu (1815).

Evénement peu connu ? En effet, on connaît bien la chute de la royauté lors de la première révolution française, mais on oublie que Louis XVI n'a pas été le dernier roi à régner sur la France.

Il faut dire qu'il n'est pas de l'intérêt de la république de rappeler que ce régime n'a pas toujours fait l'unanimité, que les Français n'ont pas tous voulu l'abolition de la royauté et qu'ils ont même désiré retrouver le régime qui a construit la France.

Ainsi, dans les programmes d'Histoire de l'Education Nationale, on passe vite sur la Restauration. Des professeurs n'ont même pas le temps de traiter cette période.

Personnellement, je n'ai aucun souvenir d'avoir étudié la Restauration au collège et je sais qu'on l'a juste citée au lycée. J'ai vraiment découvert cette période grâce à mon professeur de Français en première : pour pouvoir étudier la littérature du XIXème siècle, il lui avait semblé nécessaire, à raison, de rappeler le contexte historique. Il a ainsi décrit les différents régimes qui se sont succédés au XIXème siècle, en n'oubliant pas de citer Louis XVIII et Charles X. Ce fut une véritable découverte pour moi. Il est malheureux de ne pas avoir fait cette découverte en cours d'Histoire, en seconde.

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Il y a deux cents ans régnait Louis XVIII. Qui s'en souvient ?

Prenons l'exemple du collège. C'est en classe de quatrième que la Restauration est traitée. Est-elle bien traitée ? Vous connaissez déjà la réponse ...

Voici le programme d'histoire en quatrième, tel que défini par le Ministère de l'Education Nationale :

 

Thème 1 : Le XVIIIe siècle. Expansions, Lumières et révolutions

  • Bourgeoisies marchandes, négoces internationaux, traites négrières et esclavage au XVIIIe siècle 

  • L'Europe des Lumières : circulation des idées, despotisme éclairé et contestation de l'absolutisme

  • La Révolution française et l'Empire : nouvel ordre politique et société révolutionnée en France et en Europe

Thème 2 : L'Europe et le monde au XIXe siècle

  • L'Europe de la « révolution industrielle » 

  • Conquêtes et sociétés coloniales

Thème 3 : Société, culture et politique dans la France du XIXe siècle

  • Une difficile conquête : voter de 1815 à 1870 

  • La Troisième République

  • Conditions féminines dans une société en mutation

 

Ayant eu cette année scolaire un fils en quatrième, je lui ai demandé son livre d'histoire-géographie pour voir comment y est traitée la Restauration. On n'y parle de cette période que dans le chapitre consacré au vote de 1814 à 1870. Le vote est apparemment le seul point intéressant pendant cette période. Il est traité dans une partie couvrant la période de 1814 à 1848, c'est-à-dire qu'on "étudie" en même temps la Restauration et la Monarchie de Juillet. Il faut cependant noter un point positif : une frise chronologique permet de situer les différents régimes qui se sont succédés entre 1814 et 1870. Les différents souverains sont cités, brièvement présentés sans entrer dans le détail.

J'ai la chance d'avoir eu un autre fils en classe de première, où on traite aussi de la Restauration. Dans son manuel, on comprend mieux la succession des régimes, mais la partie consacrée à la Restauration tient en une page.

 

Voici le programme d'histoire en première :

Thème 1 : L’Europe face aux révolutions

  • La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation

  • L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)

Thème 2 : La France dans l’Europe des nationalités : politique et société (1848-1871)

  • La difficile entrée dans l’âge démocratique : la Deuxième République et le Second Empire

  • L’industrialisation et l’accélération des transformations économiques et sociales en France

  • La France et la construction de nouveaux États par la guerre et la diplomatie

Thème 3 : La Troisième République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial

  • La mise en œuvre du projet républicain

  • Permanences et mutations de la société française jusqu’en 1914

  • Métropole et colonies

 

Pourquoi un tel désintérêt pour la Restauration ?

Bien sûr, il y a une cause pratique : les programmes sont chargés du fait qu'ils portent sur une longue période de l'histoire. Il n'est donc pas possible d'étudier en détail chaque régime. Il ne faut pas perdre de vue que l'Histoire doit être vue (je dirais plutôt aperçue) en entier (de la Préhistoire à l'époque contemporaine) pendant les quatre années du collège et revue pendant les trois années du lycée. Au lieu de cela, son étude pourrait être étalée sur les sept années de l'enseignement secondaire.

Mais il y a aussi une évidente cause idéologique : il ne s'agirait pas de donner de mauvaises idées aux jeunes en leur laissant à penser que la république ne durera pas éternellement et que la royauté pourrait être rétablie comme elle l'a déjà été dans le passé. N'oublions pas que le but de l'Education Nationale est de former des républicains...

J.S., 21 juillet 2021

Faut-il être catholique pour être royaliste ?

En France, les rois étaient catholiques. Etant rois de droit divin, ils faisaient le serment de protéger l'Eglise. Depuis la crise successorale qui a suivi la mort du roi Henri III et qui a trouvé une solution dans la conversion au catholicisme de son successeur Henri IV, on a entériné le principe de catholicité qui impose que le roi de France soit de religion catholique et issu d'un mariage catholique. Pour autant, les sujets du roi n'étaient pas nécessairement catholiques : beaucoup étaient protestants. Le fait que le catholicisme fût la religion officielle n'interdisait pas automatiquement les autres cultes. Il est vrai que Louis XIV a voulu revenir sur la liberté religieuse (révocation de l'Edit de Nantes). Mais, de nos jours, les catholiques et les protestants sont en bons termes. Il va de soi que la prochaine royauté serait un régime où les sujets du Roi Très Chrétien auraient le droit de pratiquer leur culte, et cela ne concerne pas seulement les protestants. La France actuelle est multiconfessionnelle mais la plupart des Français religieux ont en commun d'adorer le même Dieu, celui de la Bible, et de reconnaître comme socle de la société le décalogue. Or, dans la royauté française, les lois reposent aussi sur ce socle commun.

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SS le Pape François et SM le Roi du Maroc à l'institut Mohammed VI de formation des imams.

Malgré ce que certains voudraient nous faire croire, les catholiques et les musulmans sont faits pour s'entendre.

Un catholique a plus de points communs avec un musulman qu'avec un athée.

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*Youssef Hindi est un Français musulman d'origine marocaine. C'est un brillant essayiste, spécialiste de géopolitique et d'histoire des religions. Retrouvez ses publications, conférences et interviewes sur Youssef Hindi – Géopolitique, Histoire des Religions (wordpress.com)

Actuellement, nous vivons sous une république laïque où règne, officiellement, le liberté de culte. Mais la laïcité de cette république ne signifie pas sa neutralité à l'égard des religions. Cette laïcité est même érigée en religion qui s'oppose aux autres. Je vous recommande, à ce propos, la lecture de l'ouvrage de Youssef Hindi* : La Mystique de la Laïcité (Ed. Sigest, 2017). On sait comment, au début de la troisième république, tout a été fait pour diminuer l'influence de l'Eglise catholique, notamment dans l'enseignement. La république franc-maçonne a pris le contrôle de l'enseignement qu'elle nomme "éducation" ; ce terme n'est pas anodin : il s'agit bien d'éduquer les jeunes pour les éloigner de la religion et en faire de bons républicains dociles. De nos jours, la France est largement déchristianisée. Beaucoup de catholiques n'ont plus guère de convictions religieuses et ne pratiquent pas la religion. Par ailleurs, de plus en plus de Français sont athées. Bref, la religion n'a plus sa place dans la société de la cinquième république.

Or, les royalistes sont généralement attachés à la religion et mettent leur espoir de restauration religieuse dans le retour de la royauté. Les catholiques ne sont pas les seuls à souffrir du joug de la laïcité. Chez nos frères musulmans, la religion a aussi une importance primordiale. L'école de la république sape l'éducation qu'ils veulent donner à leurs enfants. Ainsi, les catholiques et les musulmans ont pour ennemi commun la laïcité. Dans les monarchies musulmanes, le roi est le protecteur de la religion, tout comme l'est le roi de France. Le retour de la royauté en France serait donc profitable aussi bien aux catholiques qu'aux musulmans (n'oublions pas que nous adorons le même Dieu). En conclusion, il n'est pas nécessaire d'être catholique pour être royaliste : on peut aussi être musulman, protestant, orthodoxe, juif, voire athée, à condition d'accepter que la législation française soit en accord avec les principes religieux communs aux principales croyances. Et ceci, seul le roi peut le garantir.

La question à se poser maintenant serait donc : comment être catholique sans être royaliste ?

J.S.

mis en ligne le 26/05/2021

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Reconfinement : réaction d'un lycéen

 

Notre ami qui tient la rubrique Chronique d'un jeune royaliste a tenu a vous faire part de sa réaction face à l'annonce gouvernementale de reconfinement national.

Ne vous réjouissez pas d’avoir un nouveau confinement. Toi qui ne voulais pas porter un morceau de tissu sur ta bouche pour atteinte à la liberté et puis toi qui ne voulais pas mettre de gel hydroalcoolique parce que tu as la flemme et parce qu’il est visqueux. Vous tous qui êtes contents parce que vous allez rater des heures de cours, je vous trouve hypocrites. J’entends encore vos soupirs et vos cris, demandant absolument à sortir lors du premier confinement. Vous criez liberté, égalité, fraternité, mais cette liberté est un cadeau empoisonné qui tue l’égalité et la fraternité. Toi qui es plus catho que catholique, hypocrite, je t’accuse de suivre bêtement les autres et de ne pas réfléchir à ton prochain ! Je vous accuse d’oublier vos valeurs, laissant place à l’égoïsme. Je t’accuse, toi Parisien, qui nous méprise mais qui viens chez nous, nous contaminer, mais en gardant ton argent en poche. Ne soyez pas heureux, la France coule, ses finances agonisent, sa population est mécontente mais préfère ne pas porter un masque correctement car il gratte, comprenez donc ! Mais comment je fais pour aimer cette France là ? Comment fais-je pour vouloir vous aider tandis que vous ne voulez pas même vous aider ? Ne vous réjouissez pas et soyez humains, notre planète survivra, mais ce n’est pas le cas de notre existence si chacun de nous continue comme ça.

A.A.S.

31 mars 2021

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Liberté-Laïcité-Caricature

Les attentats dont la France a été victime ces derniers temps nous font revivre l'horreur des actes d'intolérance dont font preuve les terroristes islamistes. Cette résurgence du terrorisme fait suite à la republication des caricatures du prophète Mohamed dans le magazine Charlie Hebdo. La première publication de ces caricatures, il y a cinq ans, avait déclenché une tuerie. La loi physique qui dit que les mêmes causes ont les mêmes effets semble s'appliquer aussi dans ce cas. Charlie Hebdo est un magazine gauchiste qui aime la provocation. Mais ce qu'il provoque, en l'occurrence, c'est la mort d'innocents. Bien sûr, les coupables sont les islamistes, mais l'équipe éditoriale de Charlie Hebdo est responsable de ce déchaînement de haine : d'abord des manifestations anti-françaises dans différents pays, puis des assassinats.

Mais que disent nos dirigeants ? Ils soutiennent la publication de ces dessins au nom de la "liberté d'expression". Ainsi Emmanuel Macron a déclaré : "Nous ne renoncerons pas aux caricatures". La république française, étant idéologiquement laïque (avec un passé anti-religieux), ne se préoccupe pas du respect pour la religion.

Si la plupart des pays étrangers condamnent ces attentats, nombreux sont ceux qui ne soutiennent pas cette démarche irrespectueuse envers les religions. Ainsi Justin Trudeau, premier ministre canadien, a trouvé les mots justes : "Nous nous devons d'agir avec respect pour les autres et chercher à ne pas blesser ceux avec qui nous partageons notre société". Le ministre des affaires étrangères de Jordanie (un royaume musulman qui ne soutient pas l'islamisme), Ayman Safadi, a déclaré : "Nous devons tous rejeter les actions qui alimentent la haine, la violence et le terrorisme, que nous condamnons sous toutes leurs formes".

La liberté d'expression est une bonne chose, mais il y a des limites à ne pas dépasser. La France a perdu le sens du sacré et se moquer de ce qui touche au religieux ne choque plus grand monde. Faut-il légiférer pour éviter ces atteintes à notre foi ? Ce ne devrait pas être nécessaire mais les Français sont tellement irréligieux qu'il faudrait leur dire jusqu'où ils ont droit d'aller. Ce qui n'augure rien de bon, c'est l'attitude de nos politiciens. En France, le seul régime capable de prendre la défense des religions est évidemment la monarchie. Un retour à la royauté légitime remettrait la religion à l'honneur et, sans avoir besoin de censurer, les Français changeraient d'attitude vis-à-vis du sacré.

J.S.

8/11/2020

Le Comte de Chambord,

un prince visionnaire et incompris

L'année 2020 marque le bicentenaire de la naissance de Comte de Chambord.

Voici l'occasion d'évoquer la pensée de ce prince, si important pour les royalistes.

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Né Henri d'Artois, duc de Bordeaux, puis comte de Chambord, il est le roi Henri V pour les royalistes. Certains ont considéré qu'il était roi dès l'abdication de Charles X et la renonciation de son fils le dauphin Louis (1830), d'autres, qui avaient conscience qu'une abdication et une renonciation n'étaient pas conformes aux lois fondamentales du royaume, l'ont regardé comme leur roi à partir de la mort de son oncle Louis XIX (1844).

Pour la plupart des Français actuels, du moins parmi ceux qui ont entendu parler lui, il est celui qui a renoncé au trône (voir la tentative de restauration de 1873) à cause d'un simple détail : la couleur du drapeau. Un détail ? En fait, on lui imposait de choisir le drapeau tricolore (celui de la révolution de 1789, celui de Napoléon Ier et Napoléon III, celui de Louis-Philippe qui est monté sur le trône à sa place) au lieu du drapeau blanc qui était celui de la France avant 1789 et celui des règnes de son oncle Louis XVIII et de son grand-père Charles X. Bien sûr, il n'a pas seulement refusé le drapeau de la révolution : il a refusé qu'on lui impose des limites à son pouvoir.

Si les Français voulaient un roi légitime, il n'était pas nécessaire de dicter au prince quelle devrait être sa conduite : le comte de Chambord avait lui-même des idées libérales (dans le sens d'une plus grande liberté des citoyens), démocratiques (un droite de vote élargi, des assemblées plus représentatives) et sociales (notamment une meilleure protection des travailleurs). Mais il considérait que pour garantir le bien-être de ses sujets, il fallait que le roi eût suffisamment de pouvoir. C'est aussi ce que nous pensons. La pensée du Comte de Chambord, c'est ce que nous défendons sur ce site. Notre projet politique n'est pas éloigné de ce que prônait ce prince moderne.

Nous vous proposons de découvrir la pensée d'Henri V à partir des textes qu'il a écrits. Vous en trouverez quelques uns sur la page "Textes de Henri V, Comte de Chambord", annotés et remis dans leur contexte ; d'autres suivront.

J.S.

Le président ouvre les yeux grâce à la crise sanitaire

Le 25 mars 2020, Emmanuel Macron a annoncé des mesures en faveur du personnel soignant et des hôpitaux. Il a enfin pris conscience de la situation de notre système de santé. Oui, Monsieur le Président, ce n'est pas un secteur sur lequel il faut faire des économies ! Au contraire, nous manquons de médecins, d'infirmiers et d'infirmières, d'aides soignants, de matériel médical, de lits dans les hôpitaux. Il ne faut plus fermer des hôpitaux ou des maternités. Il a fallu une crise sanitaire telle que cette pandémie de covid-19 pour que le chef de l'état se rende compte que sa politique économique ne va pas dans le bon sens. Il va redresser la barre pour ce qui est des hôpitaux, ouvrira-t-il les yeux sur le reste ? Je pense notamment au service public qui est en train de disparaître. L'armée va être mise à contribution pour sortir de la crise sanitaire mais va-t-il augmenter le budget de la défense ? 

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Monsieur Macron gère le pays comme si c'était une entreprise. Ce n'est pas ce qu'on attend du chef de l'état. En royauté, le souverain était le "père du peuple", pas un banquier. Le roi avait une vision à long terme car la politique (au sens premier, c'est-à-dire la gestion de la cité), ce n'est pas du bricolage. Décidément, nous attendons l'établissement d'un régime plus humain, la mise en place d'un roi qui oeuvre pour le bien-être et le salut de ses sujets.

Jérôme S., 26 mars 2020

Peut-on éviter les grèves en France ?

La France est connue pour ses grèves à répétition. Mais est-ce une fatalité ?

 

Nous en avons tous assez des mouvements de grève, notamment des grèves de transport qui nous compliquent la vie ou mettent en péril la survie économique des petites entreprises. Mais il ne faut pas jeter l'opprobre sur les grévistes mais plutôt sur nos gouvernants.

La grève est en effet un moyen de faire entendre ses revendications. Ce n'est pas le seul moyen : on peut passer par les médias, mais ils ne publient ce qu'ils veulent bien. On peut aussi faire entendre sa voix par les élections : voilà un moyen très inefficace, car les élus ne vous représentent pas forcément (voir notre article sur l'oligarchie républicaine). D'ailleurs, la population ne s'y trompe pas et fait peu confiance à ses "représentants".

Non, décidément, le meilleur moyen de réduire les grèves, c'est de donner la parole au peuple par l'intermédiaire du référendum, d'initiative institutionnelle ou d'initiative populaire. Jusqu'à présent, la république française rechigne à recourir au référendum (voir notre article sur les référendums sous la Vème république). c'est pourtant le meilleur moyen de consulter les Français. En France, l'Ancien Régime s'est effondré car nos rois n'ont pas su écouter leur peuple. La république est en train de suivre la même erreur.

Il est temps de réformer nos institutions. Je rêve d'une royauté qui saurait écouter son peuple au moyen de référendums comme c'est le cas actuellement dans la petite principauté de Liechtenstein. Les Français sont-ils prêts au changement de régime ? La question est ouverte...

Jérôme S., 22 décembre 2019

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